Publié le 07/03/2024
L’Interprofession française des légumes en conserve et surgelés – UNILET – vient de franchir une étape décisive pour assurer l’avenir de la filière. Devant le défi inédit que représente la menace de disparition des cultures légumières et spécialisées en plein champ, due au risque de suppression de substances actives (SA) à l’échelle européenne, il est urgent de renforcer la recherche agronomique.
Ce vendredi 1er mars, au Salon International de l’Agriculture, la signature d’une lettre d’engagement, entre le Ministère, l’Unilet et l’Anifelt, vient acter le lancement d’un programme de recherche sans précédent, dédié à la gestion de l’enherbement des cultures de plein champ spécialisées : légumes, légumineuses, pommes de terre et pavot médicinal. Grâce à un investissement de 3,9 millions d’euros sur cinq ans, accordé dans le cadre de la Politique de planification écologique, le programme 1er DECCLIC déploiera des travaux de recherche sur 20 cultures pour développer des alternatives durables aux retraits potentiels, tout en réduisant l’utilisation des phytosanitaires.
Cette initiative, soutenue par Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée, dans le cadre du Plan stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA), inaugure une collaboration historique entre le Ministère, les équipes d’UNILET et sept partenaires de recherche et techniques. UNILET est fière de conduire ce projet aux côtés d’ARVALIS, de la Chambre d’agriculture du Loiret, de FRANCOPIA, d’inov3PT, d’INRAE, de Terres Inovia et de SONITO. Cette initiative illustre leur volonté commune d’accélérer la recherche et de trouver les solutions durables et opérationnelles qui permettront de garantir un avenir souverain aux productions françaises.
Ensemble, ils s’engagent simultanément pour des travaux de recherche visant à trouver des alternatives durables et opérationnelles, en exploitant tous les leviers disponibles et pour une dynamique de réduction des phytosanitaires de synthèse. Ces travaux permettront :
D’ores et déjà engagée dans la transition, la filière des légumes en conserve et surgelés enregistre des résultats concrets sur le terrain : 40% des surfaces de haricots et 75% des champs de carottes sont entretenus par désherbage mécanique. Cela s’explique grâce à la capacité de déploiement exceptionnelle liée à la structuration des filières concernées. En effet, l’implication et l’engagement des organisations de producteurs et des entreprises de transformation sont essentiels pour accompagner et financer la transition des pratiques.
La filière française des légumes transformés représente plusieurs milliers d’emplois, ancrés au cœur des territoires : 4 500 agriculteurs et 5 500 collaborateurs générant un chiffre d’affaires de plus d’1 milliard d’euros, avec 23 sites de transformation. La filière produit et transforme 1/3 des surfaces de légumes cultivées en France. Des légumes de saison et de plein champ, qui respectent les cycles de la nature et constituent un atout pour les sols agricoles. Ces légumes sont mis en boîte ou surgelés immédiatement après la récolte, dans des usines proches des champs.
Pour les consommateurs, il s’agit d’un moyen sain, pratique et responsable d’accéder à l’équilibre alimentaire et nutritionnel, et d’éviter le gaspillage alimentaire. Historiquement organisée selon le modèle de la contractualisation entre organisations de producteurs et transformateurs, la filière défend ce modèle qui permet de répondre à la demande du marché avec la juste quantité de produits de qualité, et aux agriculteurs d’anticiper leurs prix de vente dans une relation partenariale avec les entreprises