1er DECCLIC - UNILET

Le projet 1er DECCLIC concerne les cultures légumières destinées à la transformation, ainsi que les cultures spécialisées de plein champ (légumineuses, pomme de terre, pavot médicinal), intégrées dans les assolements de grandes cultures, qui se distinguent par leurs exigences élevées en matière de qualité du fait de leurs débouchés : alimentation humaine ou usage médical.

Les filières ambitionnent de développer des méthodes de désherbage innovantes et durables pour ces cultures, permettant de faire face aux potentiels retraits d’herbicides décidés au niveau européen.

La maîtrise de l’enherbement, et en particulier des dicotylédones, est une problématique majeure pour les cultures légumières et spécialisées, car les impacts sont variés et se cumulent :

enjeu sanitaire en cas de présence d’adventices toxiques,
enjeu qualitatif lié à l’incorporation de matières végétales étrangères dans les récoltes destinées à la consommation humaine,
enjeu agronomique en impactant le stock semencier des sols, susceptible d’affecter le potentiel de production de l’exploitation
enjeu économique en raison de pertes de rendements, d’abandons de parcelles, de surcoûts de nettoyage et de tri lors de la transformation

28 substances actives herbicides font actuellement l’objet d’une menace de retrait d’ici 2027. Celles-ci sont aujourd’hui essentielles pour désherber et le manque d’alternatives serait de nature à pénaliser la pérennité de ces productions en France, et de là la souveraineté alimentaire de notre pays.

Résumé :

Le projet 1er DECCLIC vise à élaborer, en 5 ans, de nouvelles stratégies de régulation de ces adventices dans les cultures destinées à la transformation. Si la transition des pratiques est déjà engagée (développement constant du désherbage mécanique, et essor du désherbage ultra-localisé depuis 2 ans), l’effort inédit de soutien à la recherche permettra de démultiplier les travaux pour l’ensemble des cultures impactées, et devrait permettre d’apporter des solutions opérationnelles aux producteurs à court et moyen terme.

Porté par l’interprofession UNILET, ce projet rassemble les acteurs de la recherche publique (INRAe), les instituts et organisations techniques collectives des filières (ARVALIS, Inov3PT, SONITO, Terres Inovia, UNILET), ainsi que les acteurs du développement (Chambre d’agriculture du Loiret) et du secteur privé (FRANCOPIA). Il couvre ainsi 20 cultures spécialisées qui représentent 684 000 ha en France .

Il s’articule autour de 4 axes :

1. Approfondir la connaissance des adventices en produisant des références propres à chaque culture : fréquence, abondance selon les bassins de production, stade d’apparition, dynamique de développement, seuils de nuisibilité.

2. Éprouver des agroéquipements innovants et leur capacité à s’adapter à la diversité des cultures, des modes d’implantation et des territoires : désherbage ultra-localisé, électrique ou laser, combinaison avec des outils mécaniques…

3. Développer une « approche système » en jouant sur le travail du sol, la succession des cultures, les couverts, les périodes d’implantation, l’adaptation de cultures aux outils, afin de gérer la flore adventice dans la durée.

4. Mettre au point des solutions opérationnelles limitant le recours aux herbicides, établir des préconisations, former les techniciens et agriculteurs, déployer de nouveaux itinéraires de culture et accélérer la transition des pratiques par la démonstration et le partage des références.

Financeurs :

Le projet relève du Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA). Il est financé par les crédits issus de la planification écologique.