La filière des légumes en conserve et surgelés engagée mais menacée, les légumiers de demain se mobilisent !

Publié le 10/02/2023

Consommés au quotidien par la quasi-intégralité des Français et de manière hebdomadaire par 1 foyer sur 2[1], les légumes en conserve et surgelés répondent à l’attente sociétale de végétaliser davantage l’assiette et de limiter le gaspillage. En proposant des légumes français, de saison, cultivés en plein champ et qui respectent les cycles de la nature, les légumes en conserve et surgelés sont des produits sains, accessibles et durables en phase avec les attentes des consommateurs.

Engagés, les professionnels des légumes en conserve et surgelés ont lancé leur démarche de responsabilité sociétale collective « Les Légumiers de demain » avec des objectifs et des indicateurs clairement définis à horizon 2030 pour une filière durable. Pour autant, la filière est menacée. C’est pourquoi elle s’est pleinement associée aux côtés du Gouvernement pour l’élaboration du futur Plan de souveraineté fruits et légumes et attend désormais son annonce au Salon de l’Agriculture, et que les moyens – pas que financiers – soient à la hauteur des ambitions annoncées.  

La filière est en effet confrontée à une conjonction de difficultés historiques : flambée des coûts de production à l’amont comme à l’aval, vulnérabilité des cultures légumières au changement climatique, désorganisation des ateliers industriels et récente désaffection des agriculteurs, attirés par des cultures plus rentables ou découragés par la fragilisation des moyens de production (eau et protection des cultures). Cette situation fragilise grandement les acteurs de la filière des légumes en conserve et surgelés. Des difficultés qui s’ajoutent à un contexte d’érosion progressive de sa compétitivité comme en témoigne l’évolution négative depuis 20 ans de sa balance commerciale (-260 millions d’euros en 2021, soit 4,5 fois de plus qu’en 2002).

Cyrille AUGUSTE, Président de l’UNILET souligne : « Les professionnels sont pleinement mobilisés et responsables pour répondre aux enjeux de notre filière et assurer son avenir. C’est tout le sens de notre démarche « les légumiers de demain », pensée avec des engagements de tous les acteurs, à horizon 2030 – pour une filière pérenne et durable. Nous appelons le Gouvernement à annoncer un plan de souveraineté à la hauteur de nos enjeux et des ambitions exprimées durant les réunions de travail. L’UNILET est pleinement investie, au nom de chaque Légumier. »

Les Légumiers se mobilisent et attendent un plan de souveraineté ambitieux

Les professionnels de filière s’engagent désormais dans une démarche de responsabilité sociétale collective « Les Légumiers de Demain ». Ils entendent également contribuer activement au projet de Plan de Souveraineté Alimentaire initié par le Gouvernement.

►       Les légumiers de demain : une feuille de route claire, crédible et durable pour la filière

Issue d’une initiative volontaire et globale, ce travail a mobilisé l’ensemble des acteurs de la filière. La démarche est articulée autour de 3 axes interdépendants : performance environnementale, performance économique et sociale et performance qualité et nutrition. 10 engagements chiffrés prioritaires à atteindre d’ici 2027 ont été définis. Ce socle commun à la fois ambitieux et porteur de sens doit permettre de fédérer et mobiliser l’ensemble de la filière et les parties prenante clés, pour réfléchir ensemble sur son avenir et le devenir de nos assiettes.

►       Plan de souveraineté Fruits et légumes : de fortes attentes pour la filière

Unilet a participé aux travaux d’élaboration du futur plan du gouvernement visant à renforcer la souveraineté nationale et européenne des secteurs fruits et légumes. Ce plan doit permettre à notre filière d’atteindre, à horizon 2030, 52% de production et transformation nationales dans la consommation française mais également d’augmenter la consommation des plus petits consommateurs. Pour autant, elle appelle à la vigilance sur certains points, d’importants moyens seront nécessaires pour l’atteinte de ces objectifs stratégiques. La disparition accélérée de solutions phytosanitaires, l’intensification des effets du changement climatique, les enjeux liés à l’énergie et l’envolée des cours des matières premières justifient à eux seuls de décupler les moyens de recherche – publique, collective et privée – à destination de la filière des légumes en conserve et surgelés. L’implémentation de ces solutions dans ses modes de production demandera elle aussi des soutiens aux investissements. Enfin, la mise en place d’une règlementation plus juste et opérationnelle est indispensable pour réduire les situations de distorsions de concurrence encore trop souvent constatées.

DP_Unilet_fevrier_VF

 [1] Source : Etude CSA pour UNILET, déc. 2020.

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