La filière des légumes en conserve et surgelés s’engage dans une démarche de RSE pour préserver son modèle exemplaire et prolonger son succès auprès des consommateurs

Publié le 02/12/2021

2021 confirme le goût des Français pour les légumes en conserve et surgelés. En effet, après une année 2020 atypique, marquée par une hausse spectaculaire des achats des ménages en raison des confinements (+ 9 % pour les légumes surgelés et + 8 % pour les conserves sur 12 mois à fin septembre 2020 vs même période 2019), les ventes en grande distribution dépassent aujourd’hui leurs niveaux pré-Covid : + 7 % vs 2019 pour les légumes surgelés et + 0,5 % pour les légumes en conserve (sur 12 mois à fin septembre 2021 vs même période 2019)1. Les nombreux atouts de ces produits ont convaincu les Français : procédés de conservation naturels, sans conservateurs, disponibilité à tout moment de l’année, gains de temps dans la préparation des repas, facilité de stockage … Ils deviennent des incontournables du quotidien : en 2020, 97 % des ménages ont acheté des légumes en conserve et 83 % des légumes surgelés2.

Destruction de valeur : la filière en danger

Cependant, malgré cet enthousiasme des consommateurs, la filière française des légumes en conserve et surgelés est aujourd’hui confrontée à un phénomène de destruction de valeur qui met en péril son activité et ses 10 000 emplois directs. Les prix de vente en grande distribution n’évoluent pas aussi vite que l’inflation (+24,7 % de 2002 à 2020), entraînant une perte de valeur de l’ordre de -26,1 % pour les légumes surgelés de 2002 à 2020 et de -11,3 % entre 2010 et 2020 pour les conserves de légumes.3

Une conjonction inédite de nombreux défis

La situation n’est aujourd’hui plus tenable pour la filière, qui est également confrontée à la multiplication des défis dans un contexte inédit. Crise Covid et dérèglement climatique pèsent sur son fonctionnement. Alors que les aléas météo génèrent des rendements imprévisibles et même parfois insuffisants pour répondre aux besoins, les récoltes de 2021 ont été en demi-teinte et de nombreuses incertitudes pèsent sur 2022, avec un désintérêt grandissant des agriculteurs pour les cultures légumières, des retards de livraison et des hausses de prix sur les engrais ou les produits de protection des cultures, des hausses de prix également sur les emballages, le transport, l’énergie, ainsi que des difficultés de recrutement en saison.

Lancement d’une démarche de responsabilité sociétale collective, ouverte et ambitieuse

Face à ces défis liés à la crise Covid et au dérèglement climatique ainsi qu’à la nécessité absolue de construire de la valeur, agriculteurs et entreprises de transformation réunis au sein de UNILET ont décidé d’agir en s’engageant collectivement pour assurer la pérennité de la filière française : un modèle exemplaire, historiquement basé sur la contractualisation, et essentiel à la souveraineté alimentaire du pays. Pour aller au-delà du plan de filière qui porte déjà ses fruits, les professionnels ont débuté une large réflexion visant à établir dès l’an prochain une démarche de responsabilité sociétale, à la fois ambitieuse et ouverte.

10 enjeux prioritaires ont d’ores et déjà été identifiés, articulés autour de trois axes fondamentaux :

Environnement :

Sociétal :

Qualité et nutrition :

Mise en œuvre des premières actions dès 2022

Un calendrier précis a été déterminé : les termes de la démarche seront finalisés et présentés au printemps 2022 et les premières actions seront mises en œuvre dans la foulée au cours de l’année. Il s’agit notamment de réussir la transition agroécologique, déjà largement engagée par les acteurs de la filière, à travers la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, le développement du bio ou la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il s’agit également d’améliorer l’équilibre alimentaire des Français en leur permettant facilement d’atteindre l’objectif des 5 fruits et légumes par jour.

Légumes transformés : un lien fort aux territoires et une relation partenariale entre producteurs et transformateurs

L’ensemble de la filière représente 1/3 des surfaces de légumes cultivés en France, 4 500 producteurs et 23 sites de production de légumes en conserve et surgelés. La filière génère 10 000 emplois directs et des milliers d’emplois indirects. L’équivalent de 760 millions de boîtes et bocaux et 520 millions de sachets de 1 kg de surgelés sont achetés par an. La culture des légumes s’effectue en saison (de mai à octobre), sur des cycles courts et en plein champ. Les étapes de conservation par techniques thermiques, sans conservateur, sont réalisées par des entreprises situées à proximité des zones de culture dans des délais records : en moyenne 4 h après récolte. Ils sont ensuite stockés pour être vendus toute l’année en fonction des besoins des marchés. La contractualisation entre organisations de producteurs et transformateurs permet en effet de fournir les justes quantités pour répondre à la demande du marché avec des produits de qualité, tout en permettant aux agriculteurs d’anticiper leurs prix de vente dans une relation partenariale avec les entreprises.

Lire le dossier de presse :

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[1] Source : Panel Kantar T3 2021 ; Cumul Annuel Mobile à fin septembre vs même période à N-1

[2] Source : Panel Kantar, Pénatration (%) Cumul annuel mobile à fin septembre 2021,

[3] Source : Insee, base 2010, données redressées pour joindre les séries basées en 2010 et basée en 2015 (à partir d’Octobre 2017) selon méthodo INSEE.

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